LA CHAÎNE GRAPHIQUE : Introduction

johnson kent | 21:25 | 0 commentaires



Un discours, un discours...

Loin de moi l'idée de faire une thèse sur le prépresse ou un précis de composition numérique. J'ai pas le niveau... Pourtant j'ai commencé à utiliser l'outil informatique à la préhistoire, en 1985, presque à la naissance de la PAO, sur un Mac+ pour ceux qui connaisse. J'y ai mis un doigt et je me suis fait engloutir tout entier. Et depuis que je suis tombé dans la marmite les effets sont permanents...
Car malgrès toutes ces années d'expérience en entreprises : agence de pub, de communication, d'édition, et surtout imprimerie, je n'oublie pas l'infinie souplesse que nous offre l'ordinateur. Son droit permanent à l'erreur, ses capacités et ses logiciels toujours plus puissants et automatisés qui rendent possible et facile des réalisations qui autrefois ne l'étaient pas. Les anciennes méthodes définissaient des métiers à part entière, très techniques et bien cloisonnés. La révolution technologique a pulvérisé ces frontières. 
Mais elle ne dispense pas de connaître les règles du métier, de développer son savoir et son sens de l'esthétique, sa culture... Il faudra toujours considérer que la mise en page et le traitement de l'image sont et resteront de vrais métiers, en opposition avec le discours commercial et l'utilisation des logiciels qui nous font croire qu'il suffit d'avoir des outils pour être un professionnel. Une relecture, une mise en page, une correction colorimétrique, un rip, un montage, une imposition, un flashage, et j'en oubli, répondent à des nécessités qui n'admettent pas l'improvisation ni l'approximatif.
Alors non, pas de thèse sur le prépresse ni de précis de composition, mais plus simplement un ensemble de connaissances et de techniques de bases, non exhaustives, utilisées dans la chaîne graphique numérique... « Apprends, apprends, apprends... tu connaîtras ton ignorance »

Un peu d'histoire

Jusque dans les années 80 il était impossible de fabriquer professionnellement sur un micro-ordinateur des livres ou des magazines en maîtrisant l'aspect typographique et encore moins la gestion des images et des illustrations. Seules des machines industrielles complexes et coûteuses, les photocomposeuses, permettaient de générer des mises en pages de magazines, journaux, etc...

Rendons a césar... En 1984, un ordinateur révolutionnaire apparaît. Des performances ridicules pour notre époque mais il est doté de nouveaux éléments indispensables à la mise en page numérique : un écran bitmap, gestion point par point et non plus par caractères, des polices de caractères avec mise en forme, un système d'exploitation intuitif et graphique, ainsi qu'un outil discret mais génial qui donne la possibilité de dessiner, tracer, manipuler, bref de pouvoir utiliser un ordinateur sans être obliger de savoir lire des lignes de codes sur fond noir. Cet outil c'est la souris, cet ordinateur c'est un Macintosh...

Coté logiciel c'était niveau traitement de texte, et faute de puissance cela restait très laborieux, mais les fabriquants qui veillaient sur nous, gonflérent très rapidement la puissance de leur machines, et de leurs prix (aujourd'hui, heureusement, ils sont devenus abordables). Mais surtout, un certain M. Paul Brainerd conçu un logiciel capable de générer une mise en page professionnelle sur un micro-ordinateur, domaîne jusque là réservé aux grosses stations de travail. Ce logiciel c'était PageMaker. C'est lui qui est l'outil d'origine du concept Desktop Publishing, en français micro-édition ou plutôt PAO...

Le dernier élément majeur à la naissance de la PAO fut l'imprimante laserwriter d'Apple, avec son propre processeur et sa propre mémoire, elle possédait une caractéristique unique : les circuits nécessaires pour décoder un language de description de page, le langage PostScript.

Et voila les dés sont jetés. Un ordinateur, un logiciel, une imprimante et un language de description de page sont à l'origine de l'édition numérique. Aujourd'hui tout à chacun peut produire, avec plus ou moins de technique et de réussite, des documents de qualité professionnelle à l'aide de son micro-ordinateur...

Et alors, comment ça marche ?

Il est entendu que les différentes étapes décritent ci-après le seront dans un ordre théorique. Cet ordre n'est peut être, certainement, malheureusement pas celui que l'on utilise en pratique. On sait bien que ces étapes peuvent être inversées ou simultanées, d'autres réalisées en même temps par d'autres personnes... par exemple on peut s'occuper des images avant la saisie des textes, ou l'inverse, on peut placer les images avant leurs retouches, ou l'inverse, préparer la mise en forme des textes avant la relecture, ou l'inverse, etc... la liste est longue.

Ce que l'on retiendra, quelque soit l'ordre utilisé, c'est que tout commence par des opérations de saisie, de numérisation ou de création à partir d'un ordinateur. Ensuite, la mise en page c'est l'assemblage ordonné, ou pas, des textes et des images. Vient enfin la publication du document qui impose une préparation aux différentes étapes techniques d'impression. Tout un programme

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